Autour du Rocher d'Até (occasion)

L’histoire coloniale de la Nouvelle-Calédonie est aujourd’hui largement connue. Pourtant, au sein même du territoire, une partie de la société européenne tend à minimiser, voire à occulter, la réalité des relations passées entre populations coloniales et autochtones. L’avenir du pays ne pourra se construire qu’à partir d’une reconnaissance pleine et partagée de cette histoire, telle qu’elle a été vécue, afin que les héritiers de ces trajectoires puissent enfin dialoguer sur des bases communes.

Cette histoire coloniale s’est exprimée sous des formes multiples. Elle a été marquée par des résistances locales, parfois improvisées mais durables, comme celles menées par le chef Goodu entre Koné et la vallée de la Tiwaka, ou par le chef Poindi Pwacili dans les hautes terres des Pamalé. À ces luttes s’ajoutent les prolongements de l’insurrection de 1878 à Poya et Koné, la participation des populations de Poya et de Poindimié aux combats, longtemps méconnue, ainsi que l’insurrection de 1917 dans les régions de Koné, Voh et Hienghène.

Ces événements trouvent un écho dans des violences plus récentes, notamment à Hienghène en 1984 et à Néma l’année suivante. Ce passé, à la fois complexe et profondément violent, s’est inscrit sur plus d’un siècle et demi, laissant des traces durables dans les comportements et les mémoires collectives. L’ouvrage s’attache à restituer cette trame historique et humaine, centrée sur les Pamalé et le rocher d’Até, afin de mieux comprendre les dynamiques actuelles.