Les pays canaques anciens, de La Foa à Moindou, Bourail et Kouaoua
020000001119 TEENF1998
Ce livre retrace les effets durables de la colonisation en Nouvelle-Calédonie : répression, spoliation des terres et destruction des systèmes agricoles kanak. Il montre comment ces violences ont profondément transformé la société kanak, tout en laissant subsister des structures sociales héritées du passé. L’ouvrage souligne enfin la nécessité d’assumer cette histoire pour comprendre la complexité et la mémoire toujours vivante de la société kanak.
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Date de disponibilité:
| Support | Livre neuf |
| Auteur | Jean Guiart |
| Éditeur | Le Rocher à la voile |
| Genre | Sociologie anthropologie |
| Date | 1998 |
| Format | Format 14,5 x 21 cm, broché, 168 pages |
| EAN 13 | 020000001119 |
Les régions situées entre les baies de Bourail et d’Ouray d’un côté, et celles de Kouaoua et de Kuia de l’autre, ont été profondément marquées par la répression militaire de l’insurrection de 1878. Elles ont ensuite subi l’implantation d’un élevage mené sans considération pour les populations autochtones, entraînant la destruction des systèmes traditionnels de tarodières irriguées et des réseaux de drainage qui permettaient la culture de l’igname à grande échelle. Pendant plus d’un siècle, les Kanak ont été relégués au rang de figurants, exploités comme main-d’œuvre à travers un système de domination déguisé : le Code de l’indigénat.
Au fil du temps, les terres kanak se sont réduites comme une peau de chagrin et les groupes sociaux ont perdu la force démographique qui faisait leur cohésion au début de la période coloniale. Ces faits sont largement connus hors du pays, mais rarement nommés. Pourtant, il est indispensable d’affronter l’histoire réelle de la Grande Terre et de l’accepter telle qu’elle fut, plutôt que de la réinventer.
Les violences, les exils et les maladies introduites ont profondément transformé la société kanak, qui n’est plus ce qu’elle était autrefois. Elle continue néanmoins de se référer à ses cadres anciens pour situer les individus dans l’ordre social et foncier. Cette dynamique, héritée de la tradition, vise à reconstruire une cohérence sociale à partir de formes éprouvées, tout en s’appuyant sur un passé idéalisé.
L’une des structures fondamentales de cette société reste la compétition de prestige, qui génère des stratégies toujours renouvelées et organise la circulation de l’information. Cet ouvrage propose une lecture approfondie de ces mécanismes, mettant en lumière la complexité de la société kanak ancienne et la volonté contemporaine de ne pas en perdre la mémoire.
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