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Les gravures des autochtones calédoniens de la fin du XIXe siècle constituent un art unique dans l’histoire humaine. Elles ont toujours posé une énigme aux ethnologues. Aussi se sont-ils bornés à commenter les scènes les plus facilement lisibles, les amputant ainsi de leur véritable signification.
Un bambou gravé possède une unité qui réside, non dans les scènes représentées et leur agencement, mais dans les motivations profondes et souvent inconscientes de l’artiste.
Dans cet ouvrage, on découvre avec un grand luxe de détails, toute la vie calédonienne d’alors, la tribu et ses fêtes, les visites entre clans, la mort du Chef, sa glorification, ses guerriers, des magies de pêche et de chasse, les cultures, l’arrivée des Blancs, de leur marine, de leur armée, et des colons, et même la débauche sexuelle des cantonnements.
De plus, il décrit les procédés grâce auxquels l’artiste a transformé des objets, des personnages, des moments sociaux pour se traduire, se réaliser avec le plus de précision possible. Il montre aussi comment, à l’aide de l’espace à graver, de rapports topologiques extrêmement primaires, de séparation, de contact, d’environnement, etc., il a pu exprimer des relations sociales particulières, des mouvements définis, des successions d’actions et surtout une grande variété de sentiments.
Enfin, ce livre étudie la technique curieuse du dessin des formes, les processus de leur élaboration et permet une étude complète d’un art de guerrier, de paysans paléolithiques, aujourd’hui totalement disparu.