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Du fond de sa cellule, Tôghàn se sentait déjà à moitié libre. Il allait enfin retrouver les montagnes du quartier, la mer, les odeurs de brochettes de cerf grillées à même la flamme, les tournois de football et de pétanque, les fêtes entre potes et… il était impatient de rencontrer à nouveau l’océan. Il s’était juré de le regarder autrement qu’une simple masse d’eau, car – depuis son incarcération – il attachait une attention particulière à la douce mélodie des vagues allant et venant sur ce sable qu’il imaginait fin. Cette délicieuse aubade, diffusée quotidiennement, nourrissait ses voyages imaginaires. Il voguait vers de nouveaux horizons, sous de nouveaux cieux. Un endroit où il aurait la possibilité de tout reprendre à zéro, un nouveau départ, un nouvel élan.