En savoir plus
20 juin 1767. Le capitaine Wallis et son équipage découvrent, par temps brumeux, la presqu’ile de Taiarapu, et pensent apercevoir, plus loin dans les nuages, « la cime de plusieurs monts, qui s’étendaient du S au SO, à plus de vingt lieues ». Il s’agissait dans leur esprit de la « Terra Australis incognita », continent chimérique qui occupait alors l’imagination de tous les marins traversant le Pacifique. De leur côté, les Tahitiens suivaient, depuis son arrivée à Mehetia, cette grande pirogue sans balancier dont l’avènement leur avait été prédit par les anciens.
Méfiance d’un côté, préjugés d’époque de l’autre, firent de cette première rencontre un affrontement sanglant, les « Peretane » répondant aux jets de pierres par leurs canons chargés à boulet et mitraille. Il fallut toute la diplomatie de la « Reine » Purea, et la bienveillance naturelle des Tahitiens, pour surmonter ce premier échec et le transformer en une relation d’amitié.
George Robertson, maître de manœuvre à bord de la frégate « Dolphin », nous décrit de manière pittoresque et sensible cette phase essentielle de l’histoire du Tahiti des temps modernes, au tout début de la cohabitation des Polynésiens et des Occidentaux.