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La région du Diahot autrefois prospère et riche d’une activité minière prometteuse en or et en cuivre au XIXe siècle s’est lentement endormie à la fin de ce siècle avec l’exploitation du minerai de nickel dont elle était, en revanche, totalement dépourvue. Prometteuse, elle l’avait été puisque son port, Pam, était à l’époque le deuxième après Nouméa et que cette localité possédait même un bureau de poste et un d’État-Civil. Plusieurs exploitations phares de cette région ont laissé des traces dans les mémoires calédoniennes : « Fern-Hill » bien entendu, dont les fabuleuses teneurs en or firent tourner la tête à plus d’un chercheur puis le cuivre, avec « La Balade » et « Pilou », métal également porteur de bien des espoirs de richesse mais dont les mines les plus productives furent entachées d’un infâmant contrat dit de « chair humaine », le premier d’une longue série, pour le plus grand profit du plus connu des spéculateurs et capitalistes calédoniens de l’époque, John Higginson.
Cette histoire du grand Nord-calédonien verra se développer non seulement ces mines mais aussi celles d’argent et de plomb comme à « La Mérétrice », le tout permettant la construction de deux fonderies successives, tout d’abord à Pam puis à Dilah aux Bouches du Diahot. Les vestiges de cette intense activité minière mais aussi humaine avec ses centres de population, l’ancien village de Ouégoa au pied de « La Balade » et le hameau du Caillou, sur les bords du fleuve qui avaient attiré nombre de « Cornishmen », mineurs originaires d’Angleterre ainsi que le camp pénitentiaire attenant de Parari sont ici évoqués.