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Avec un grand père de Tessy-sur-Vire, un autre originaire de Hanoi, une grand-mère mélanésienne, une autre indonésienne, l'auteur né à Nouméa, se définit comme Calédonien.
Pour étayer sa thèse sur les fondements de l'identité calédonienne, il pose les principes suivants :
1- Les habitants de la Nouvelle-Calédonie sont les Néo-Calédoniens. Ces habitants sont eux-mêmes répartis en deux grands groupes sociaux : un groupe social pourvu d'une identité, les Kanak, et un groupe social représentant « les autres », non défini, et dont l'identité est niée au point que ce groupe est dénommé « non-Kanak ».
2- Au cours des récents référendums, les partis indépendantistes ont affiché le projet d'un pays dont le nom serait constitué de deux composantes : « Kanaky-Nouvelle Calédonie ». Ils répartissent ainsi ceux qui revendiquent l'identité Kanak dans « Kanaky », laissant logiquement « les autres », ceux qui ne revendiquent pas l'identité kanak, s'inscrire identitairement dans la composante « Nouvelle-Calédonie ».
Ainsi, les porteurs de l'identité kanak suggèrent que les « non-Kanak » sont les « Calédoniens ».
3- L'archipel néo-calédonien comprend ainsi deux groupes sociaux identitaires formant chacun un peuple :
• d'une part, les Kanak, dont la situation de premiers occupants est reconnue,
• et d'autre part, les Calédoniens, dont l'identité, synonyme d'enracinement, résulte d'une installation ultérieure.