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Bien des écrits ont été consacrés aux mahu et raerae de Tahiti, et à leurs homologues dans d’autres archipels polynésiens : des personnes nées garçon mais voulant vivre en fille, souvent qualifiées de « transgenres », « hommes féminins » ou même de « troisième sexe ». Cette littérature, qui entend tout expliquer aujourd’hui par « l’homosexualité », prend ses racines dès les récits de voyage du XVIIIe siècle (Tahiti, Hawa.), avant de s’élargir à l’ensemble de la Polynésie.
Serge Tcherkézoff, familier de la région et de certaines thématiques liées à la sexualité et au genre, examine ces visions occidentales, depuis l’invention du « troisième sexe » jusqu’à aujourd’hui. Il déconstruit les stéréotypes accumulés, et avec beaucoup d’empathie et une connaissance du terrain à Samoa, il replace les transgenres dans le tissu des relations sociales, sans oublier les « femmes masculines » toujours passées sous silence.