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Les derniers visiteurs s'éclipsent, les lumières s'éteignent, les portent se ferment une nouvelle fois sur le Musée maritime de Nouvelle-Calédonie. Reste l'angoisse pour les bienveillantes gardiennes des lieux d'avoir tout vérifié avant de déclencher l'alarme. Une journée normale qui aurait pu s'achever dans un silence parfait. Mais, en ce début de soirée, la banalité se dérobe pour laisser place à un étrange tableau. La sérénité du site est troublée par un brouhaha extérieur de plus en plus prégnant. Dehors, de nouvelles silhouettes se découpent dans la pénombre, face à l'énorme câblier qui borde le quai Fed. Un couple, puis deux, une famille, une autre. Ils sont dix, vingt, cinquante, bientôt une centaine agglutinés devant le portail désespérément fermé. De l'autre côté, la tension se fait sentir. Toute l'équipe du musée est à son poste, dans l'attente d'un signe que l'on devine pressant. On ouvre ? Derrière les portes qui mènent aux espaces d'exposition, s'échappent les dernières notes de plusieurs semaines de travail de la Compagnie Archipel. Entre nervosité et plaisir de jouer, chacun s'apprête à habiter, avec beaucoup de talent et d'enthousiasme, un rôle pratiquement taillé sur mesure... Puis l'effervescence des dernières minutes se dissipe, place à la concentration. Dans quelques courts instants, les portes vont s'ouvrir sur un musée plongé dans l'obscurité d'où surgiront d'insolites personnages historiques, prêts à tout pour changer le cours de leur destin. Habilement mis en scène et interprétés, ils se dévoileront avec ferveur sur un texte dynamique, facétieux, qui ne laisse aucun répit, ni au public, ni aux comédiens, ni même au metteur en scène, lequel continuera à orchestrer le tout derrière sa console. Mais qu'a-t-elle de spécial cette nuit, nous demanderait Rico dans sa mésaventure nocturne ?