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Isolé du reste du monde, notre territoire vit sous perfusion alimentaire. Plus de 80% de notre nourriture est importée et cette dépendance nous rend extrêmement vulnérables aussi bien en termes de disponibilité des produits que de volatilité des prix. Par ailleurs, le libre-échange, le consumérisme débridé et la mondialisation à outrance sont remis en question en raison de leur impact environnemental de plus en plus inacceptable.
Que se passerait-il si nous, Calédoniens, subissions une réduction brutale et drastique ou pire une rupture dans notre approvisionnement alimentaire qui s’inscrirait dans le temps ? La récente pandémie, les confinements qui ont suivi, les ruées vers les supermarchés et autres mouvements de panique dont nous avons tous été témoins nous ont laissé entrevoir l’éventail des réactions humaines en situation de crise. Ces événements récents nous ont permis d'ouvrir les yeux sur nos habitudes de consommation, nous incitant à réfléchir individuellement et collectivement à notre autonomie alimentaire et aux circuits de distribution à privilégier.