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Qu'est ce que le slam ? Le slam se présente le plus souvent sous la forme d'un spectacle, qui est, tout à la fois, rencontres entre les auteurs et le public, mais aussi tournois de poésie(s). Tel a été le cas à Nouméa, avec les quatre sessions de « Wam' Slam' Clac », un événement créé par Paul Wamo et la Maison du Livre de Nouvelle-Calédonie, au Rest'Ô Soleil en 2010. Créé à Chicago dans les années 80, le slam entend donner la parole à toutes et tous. En affirmant le caractère populaire de la poésie, en lui ajoutant la dimension du don, celle de la voix qui scande et du corps qui s'offre, le mouvement a suscité un engouement universel. Pourquoi un livre avec et sur le slam calédonien ? En Nouvelle-Calédonie aussi, grâce en partie au grand concours organisé par la bibliothèque Bernheim et le vice-rectorat depuis des années, le slam s'est forgé une identité. Il est de plus en plus reconnu en tant qu'art oratoire, un art de la représentation qui exprime toute sa force dans l'instant de la déclamation. Musique par les rythmes, sonorités et intonations particuliers qu'imprime le poète à son texte, le slam « claque » quand les mots surgissent, lorsque la violence, la rébellion, l'amour, le goût pour la justice sont portés par ce flot de paroles. Les influences du slam sont diverses : les artistes s'inspirent de rythmes hip hop, de flamenco, de blues pour les mélodies. Ils décrivent la réalité de ce qu'ils vivent au jour le jour, tout ce qui les frappe dans un vaste mouvement contestataire, en s'attaquant aux sujets « chauds » de l'époque : violence, sexualité, racisme, etc. Parce qu'il abolit les frontières cloisonnant les styles, l'âge ou les classes sociales, le slam se veut le lieu de la liberté d'expression. Et nul doute que la Nouvelle-Calédonie, à ce moment précis de son histoire, ait besoin de tels supports pour s'exprimer, dire, par les voies qui sont les siennes, ce qu'elle a sur le c½ur. Le slam mérite aussi de se faire connaître ailleurs qu