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Ce livre est aussi « Terre d’enfance » car Victoria-‘Aiu, comme peut-être Chantal T. Spitz, porte à jamais en elle le monde polynésien et l’enfance, source de douleurs et de mots, qui façonne le chemin jusqu’au terme de la vie. Avec ses tendresses et ses bonheurs, ses histoires et ses larmes, ses peurs et ses rêves, ses chagrins et ses colères, ses rencontres et ses fardeaux. « À deux encres », l’écriture métisse est alors un cri, une errance, une fureur qui transperce la terre, le lien aux ancêtres, les refus, celui de l’autre, comme celui d’être refusé par l’autre. Somptueuse, elle s’empare des mots français et tahitiens pour les nouer, romance le flux du discours du « ‘orero »,, poétise la prose, se joue des néologismes et apporte sa version polynésienne de la construction du verbe français.