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La petite et la grande histoire s’entremêlent dans la vie d’une famille broussarde et de Soizic, journaliste métropolitaine, plongées au cœur de la montée des revendications adverses portées par Jean-Marie Tjibaou et Jacques Lafleur. L’auteure montre ainsi comment les deux communautés en sont arrivées aux affrontements qui se termineront par la prise d’otages de la grotte d’Ouvéa en 1988, la mort de gendarmes et de jeunes Kanak, puis par l’assassinat en 1989 de Jean-Marie Tjibaou.
Sous-titré de « Une théorie du probable », « Nionikan » cherche aussi à livrer une explication logique à l’enchaînement des prises de position et des décisions, tant en Nouvelle-Calédonie qu’en métropole. À aucun moment l’auteure ne prend partie pour l’un ou l’autre camp, respectueuse des communautés dans leurs différences.
Françoise du Clairais a vécu de nombreuses années en Polynésie et en Nouvelle-Calédonie, notamment à l’époque de affrontements qui ont marqué l’avènement du FNLKS comme force politique. Ce roman s’est nourri des personnes qu’elle y a rencontrées, des évènements qu’elle a traversés puis des livres qu’elle a pu lire.