Dans la nuit du 30 juillet 1947, vingt-deux femmes incarcérées à la prison des Tourelles meurent victimes d’un incendie. Pour nous faire le récit de ce fait divers authentique, Jean-Claude Demory a épluché les archives de la justice, de la police, des pompiers afin de redonner à ces femmes – « avorteuses », prostituées, voleuses à la petite semaine… – un peu de vie, un peu de dignité. À une époque pas si lointaine, les femmes étaient punies à de lourdes peines de prison pour des délits parfaitement mineurs et il aura fallu qu’elles soient brulées vives pour que le public s’intéresse à ces « femmes sans importance ».