En savoir plus
Mai 1942. Pour la première fois depuis la défaite de juin 1940, une bataille oppose des forces françaises aux troupes allemandes. En plein désert libyen, durant quinze jours, la Brigade française libre du général Koenig résiste aux assauts des Italiens et de l’Afrika Korps du général Rommel. Elle est composée d’hommes venant de tous les territoires de l’Empire colonial français, de Tahiti à l’Afrique équatoriale française. Leur résistance, saluée par l’ensemble du camp allié, marque le retour de la France dans la guerre. Elle apporte, selon la formule de Malraux, « la preuve que la France n’était pas morte », et permet à de Gaulle d’apparaître comme un allié à part entière. Cette résistance acharnée contre un ennemi dix fois supérieur en nombre (3 700 contre 35 000 soldats) demeure comme un très haut fait d’armes et change le cours de l’histoire de la région : les Britanniques profitent de l’immobilisation des troupes de Rommel pour préparer leur victoire à El-Alamein et bloquer l’Afrika Korps dans son avancée vers le canal de Suez.