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« Parfois mon ombre seule était là, d'autres fois ce n'était que nos corps qui se frôlaient, à certains moments de plénitude j'étais entièrement présent avec eux. Mais toujours, que ce soit par mon ombre ou par mon corps, je gardais à ma conscience la vigilance de la présence des Gens, là, en notre compagnie. » Extrait : Poème d'amour à la Nouvelle-Calédonie La tortue la tortue passe la grande passe salue ses s½urs rassemblées sur la plage de Kounié le sapin s'emballe et s'enfonce trop loin pour qu'aucun oiseau ne puisse s'y percher la vague remue le sable et s'en va la houle bouscule le voilier la pirogue attend son heure sous l'½il du pic N'Go des bras l'empoignent la tirent à terre le sable crie au scandale ses enfants le vengeront le cyclone s'annonce tout le monde s'active les enfants sont insouciants les hirondelles les hirondelles escaladent la falaise la cloche de l'église répond de loin à celle du temple le cochon tourne autour de la truie tout en chantant le lézard reste au soleil et s'en ira avec le nuage les nuages font des petits l'escargot est partout fait ce qu'il veut chante sous la pluie raconte son aventure à qui veut l'entendre le cagou se cache du rat le nautou se cache du chasseur le pigeon se fait prendre par le courant chaud et s'envole en haut du sapin la route se désagrège la route est glissante elle se redresse dans le torrent les vaches sont à l'abri en haut de la butte le taureau il ne les a pas suivies il pleut sur les bambous ils courbent la tête un salut alors que le gravier lui escalade la chaussée il se glisse entre mes doigts de pieds et les chaussettes je crie à tout vent que le soleil revienne le cyclone est bien trop puissant les tôles sont bien fixées elles s'amusent de mon passé et des curieux les chiens sont à l'abri les chiens aboient toute la nuit un coup de bâton est utile pour qu'ils se taisent le chat se précipite sur eux le caméléon rigole le cafard mange son livre et rigole la cuisinière est é