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Le présent ouvrage constitue une révélation. Il porte en effet à la connaissance du public un journal écrit en Nouvelle-Calédonie, entre 1858 et 1884, par un missionnaire mariste originaire du Centre de la France, Jean Gilibert, et demeuré totalement inconnu jusqu’ici. Jean Gilibert, porté par un ardent désir d’aller en Orient, qui le fit entrer en 6ème à vingt ans, et quitter la France à quarante, évangélisa l’île de Pot, dernière île habitée de l’archipel de Belep, au nord de la Grande Terre, avant de faire connaissance avec les «transportés» de France, après la Commune de Paris. Véritable compagnon de vie dans des situations souvent extrêmes, ce journal que l’auteur, à sa mort en 1891, voulut confier à sa famille, n’a encore jamais fait l’objet d’une étude sérieuse. Sa publication devrait la rendre possible.
« Dès le premier abord, ce journal nous a paru un témoignage important des premiers contacts entre les premiers arrivants et les nouveaux arrivants. En effet, ce journal est précieux à plus d’un titre : il porte sur les premières années de la colonisation ; il est l’émanation d’un homme de lettres vivant au milieu des Kanak ; il a pour principal sujet le grand Nord calédonien, encore aujourd’hui méconnu ».
« Une fois replacé dans son contexte, de par sa minutie et de par la connaissance intime qu’avait ce prêtre mariste de la société kanake, il nous apporte aujourd’hui un témoignage riche en détails inédits et en perspectives nouvelles. Mais plus encore que l’histoire politique ou l’histoire matérielle, c’est l’histoire des mentalités qui est renouvelée par de telles pages de vie. En effet, ces dernières nous rendent accessibles, sans prétention littéraire et sans construction théorique, une société kanake plurielle qui cherchait désespérément de nouvelles réponses aux bouleversements difficiles de l’époque coloniale.»