En savoir plus
« Je suis née à Nouméa, au bord du plus grand lagon du monde ... » écrit Bernadette H. en ouverture de son autobiographie. Dans ce décor de rêve, elle a sept ans quand son beau-père commence à briser son enfance. « Un jour, alors qu'à l'école on venait de nous apprendre la différence entre la gentillesse et la méchanceté, j'ai dessiné... un diable rouge avec des cornes et une queue fourchue, et j'ai écrit que c'était mon bourreau. Ma maîtresse n'a pas compris... et le bourreau a été protégé par ma mère, qui m'a reproché durement d'avoir insulté son époux. » Au fil des ans, la violence se fait ordinaire. « J'ai fait ma première tentative de suicide à l'âge de douze ans et demi. »
Le récit se lit comme une interminable descente aux enfers, jusqu'au sursaut. À la douleur se mêle l'espoir, tandis que s'entreprend un lent mais tenace combat pour vaincre une douleur qui empêche de vivre.