« Il est à peine besoin de rappeler l'attachement de la Nouvelle-Calédonie à la France », écrivait le gouverneur Biros à son ministre en 1963. A Koumac, en 1979, le jour de l'anniversaire de la prise de possession de la Nouvelle-Calédonie, le drapeau français était foulé par les pieds des manifestants. En 1984, à Thio, il sera brûlé. Entre 1963 et ces événements, une vingtaine d'années se sont écoulées. Comment, en si peu de temps, un peuple a-t-il pu passer de la loyauté la plus exemplaire à l'insurrection et à la sécession ?