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Loin d'être une hagiographie, cet ouvrage apporte un éclairage inédit sur le parcours d'un homme, « [d']une figure que l'on n'a pas le droit d'oublier » dira Aimé Césaire, dont le nom figure désormais au côté de ceux de Nelson Mandela, de Ferhat Abbas ou d'Isaac Rabin. À l'heure où l'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie est en jeu, le retour sur la parole et le chemin de Jean-Marie Tjibaou apparaît essentiel, mémoire calédonienne qui doit désormais être partagée tant elle scelle le principe de destin commun et propose des éléments de réponses aux interrogations du monde moderne.Jean-Marie Tjibaou est né en 1936 à Tiendanite près de Hienghène au nord-est de la Grande Terre (Nouvelle-Calédonie). Ordonné prêtre en 1965, il exerce ensuite son ministère à la cathédrale Saint-Joseph de Nouméa pendant trois années avant de se rendre en France pour suivre des études de sociologie. En 1971, il revient en Nouvelle-Calédonie et décide d'abandonner la prêtrise. Constatant les inégalités persistantes dans l'archipel et la tenue à l'écart de son peuple, il s'investit dans l'action sociale et culturelle et organise le festival Mélanésia 2000 en 1975, un événement sans précédent où la culture et l'identité kanak se trouve pour la première fois révélé au grand public au c½ur de Nouméa. Jean-Marie Tjibaou se lance ensuite en politique et, de la mairie de Hienghène où il est élu en 1977, devient progressivement le chef de file du mouvement indépendantiste kanak. Signataire, avec Jacques Lafleur, des accords de Matignon en juin 1988, il est assassiné le 4 mai 1989 à Ouvéa par Djubelly Wea, un opposant indépendantiste.