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Cette première biographie de celui qui incarna la résistance des anti-indépendantistes pendant les Événements (1981–1988), puis la construction d’une paix durable à travers les Accords de Matignon-Oudinot et de Nouméa, retrace le parcours atypique d’un véritable homme d’État qui a bâti l’émancipation de la Nouvelle-Calédonie dans la République.
Jacques Lafleur avait une grande compréhension de l’Autre, ce qui lui permettait de reconnaître la légitimité du peuple kanak tout en défendant la légitimité de toutes les communautés et de la majorité non-indépendantiste. Doué d'un grand sens de l’anticipation, il privilégia toujours, quoi qu’en disent ses nombreux adversaires, la voix du dialogue et du consensus, et il réussit à imposer un véritable pacte trentenaire, tant à ses adversaires qu’à l'État, voire à « son » électorat.
L’originalité de cette biographie richement illustrée, qui n’est ni une histoire du Rassemblement-RPCR, ni une histoire de la Nouvelle-Calédonie contemporaine, tient au fait qu’elle se base essentiellement sur les paroles prononcées par Jacques Lafleur. Cela entraîne quelques redondances dans les propos, mais cela permet d’énoncer fidèlement la continuité de la pensée politique de Jacques Lafleur : la Nouvelle-Calédonie est française et doit donc bénéficier de la continuité territoriale ; il faut dialoguer et trouver des accords avec la minorité indépendantiste kanak ; il faut donner au Kanak non-indépendantistes une véritable place dans le RPCR-Rassemblement ; il faut développer l’économie, combattre le chômage et intégrer les communautés océaniennes dans la modernité ; il faut défendre la présence de la France dans la région Asie Pacifique ; le RPCR doit rassembler pour créer une majorité structurée capable de serrer la main de ses adversaires-partenaires.