Lettres retenues (occasion)

Correspondances censurées des déportés de la Commune en Nouvelle-Calédonie

9782862748856 LERET-OCCAS

Lettres retenues de Virginie Buisson est un recueil de textes courts, poétiques et introspectifs, présentés sous forme de lettres.
L’autrice y explore l’intime : les sentiments retenus, les mots tus, les relations, l’absence et le passage du temps.
Chaque lettre agit comme une confidence, mêlant douceur et mélancolie, et invite le lecteur à réfléchir à ce qui ne se dit pas mais façonne nos vies.

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Prix :

1 545 XPF TTC

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Détail produit

Support Livre d'occasion
Auteur Virginie Buisson
Éditeur Le Cherche midi
Genre Récits
Date 2001
Format Format 15,5 x 24 cm, broché,172 pages
EAN 13 9782862748856

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Plus de 31000 communards furent tués par les troupes versaillaises. La répression ne s'arrêta pas aux massacres de la semaine sanglante. Du mois de mai au mois de septembre 1871, 25 000 insurgés de la Commune ou simples suspects sont jetés dans les forts et les îles de l'Océan, de Cherbourg à la Gironde. 4 000 prisonniers sont condamnés à la déportation en Nouvelle-Calédonie. 3 000 sont condamnés à la déportation simple sur l'île des Pins, 900 à la déportation en enceinte fortifiée à Ducos au nord de Nouméa et 300 au bagne sur l'île Nou.

De 1872 à 1880, les déportés de la Commune en Nouvelle-Calédonie ont vu leur correspondance retenue par l'administration pénitentiaire. De leur incarcération à Versailles, des forts, des pontons et des îles de l'Atlantique jusqu'à leur détention en Nouvelle-Calédonie, les lettres étaient soumises à l'arbitraire des surveillants. Les familles n'étaient pas averties des disparitions, des grâces, et des retours. Les lettres étaient classées dans les dossiers des condamnés. C'est ainsi que certaines correspondances unilatérales se sont poursuivies des années durant sans que les intéressés en aient connaissance.

L'auteur a consulté 2 500 dossiers de déportés aux archives d'Outre-mer à Aix-en-Provence, trouvé des centaines de lettres, principalement des demandes de nouvelles, et des missives d'amour, de chagrin et d'attente. Les déportés ne voulaient pas être oubliés. Il convenait que leur correspondance ne demeurât pas lettres mortes.