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L’histoire de la Nouvelle-Calédonie remonte à environ 3100 ans, au cours desquelles les premiers habitants, les Kanak, développèrent leur culture et leurs traditions en les incorporant dans les règles coutumières qui se perpétuèrent jusqu’à nos jours. Seule la céramique Lapita a pu permettre de situer leur implantation dans le pays à partir d’une date estimée à 1100 av. J.-C. Ils avaient auparavant adopté la langue austronésienne, au contact de peuples asiatiques partis de Chine du Sud vers 3000 à 4000 av. J.-C., et dont une partie d’entre eux peuplèrent le Pacifique après avoir accompli un périple de plusieurs milliers de kilomètres.
Les 18e et 19e siècles de notre ère, avec l’arrivée des Européens, seront ensuite déterminants pour le devenir de tous les habitants du Pacifique. En Nouvelle-Calédonie, la prise de possession par la France, le 24 septembre 1853, engagera le pays et ses habitants dans une voie nouvelle, bouleversant leur mode de vie ancestral. Cette révolution culturelle donnera lieu au peuplement du pays par des nouveaux arrivants de toutes ethnies qui feront souche, en cohabitant avec les autochtones.
L’émancipation des Kanak se réalisera en 1946 avec l’accès à la citoyenneté française et le droit de vote mais leur désir d’indépendance se heurtera au souhait de maintien dans la République par une autre partie de la population, et mènera aux graves événements des années 1980. Avec la signature des accords de Matignon le 26 juin 1988 entre Jean-Marie et Tjibaou et Jacques Lafleur, les aspirations de chacun s’exprimeront dans la paix avec le souhait collectif d’engager l’avenir dans un destin commun.