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Chronique historique aux accents vibrants, Âmes errantes se lit comme un roman : cet ouvrage émouvant, émaillé de photographies et de documents, évoque le parcours douloureux des émigrants japonais, venus de l'archipel d'Okinawa au tout début du XXe siècle, pour travailler sous contrat en Nouvelle-Calédonie. Arrêtés, puis déportés en Australie, après l'attaque de Pearl Harbor qui déclencha la guerre du Pacifique, ils connaîtront un destin tragique. Denzo Higa fut de ceux-là : il avait fui la mine où il était employé pour fonder une nouvelle famille et s'installer à Kokingone, près de Poindimié. Contraint d'abandonner sa femme kanak et ses enfants, il ne devait jamais plus les revoir... Ce livre est son histoire. C'est à l'occasion d'une résidence au centre culturel Tjibaou que la photographe Mutsumi Tsuda (exposition « Feu nos pères ») découvre qu'une petite communauté japonaise dont elle ignorait tout a laissé de nombreux descendants, souvent métis, en Nouvelle-Calédonie. Ceux-ci lui confient leurs histoires de famille. Peu à peu, sans même qu'elle en prenne tout à fait conscience, ces confidences la conduisent à de véritables recherches... Ce travail d'enquête a été publié en japonais aux éditions Jimbunshoin, sous le titre Mabui no oorai. Il est ici traduit par Yuu Tsuchiya-Desvals, adapté par Gilbert Bladinières et préfacé par Ismet Kurtovitch dans une version française, corrigée et augmentée.