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Première colonie à rallier de Gaulle et la France Libre, les Nouvelles-Hébrides ont la particularité d’être un condominium franco-britannique. Le gouverneur de l’époque, Henri Sautot, annonce au général de Gaulle, le 22 juillet 1940, le ralliement de l’archipel à la France Libre.
Mais ce ralliement qui implique l’envoi d’hommes en armes auprès du général n’est pas voulu par toute la communauté française de l’archipel. Ainsi, Charles-André Doley, juge pour la France aux Nouvelles-Hébrides, refuse-t-il cette décision. Lors de la réunion du 20 juillet 1940, à Port Vila, il rejette l’idée d’un ralliement, avec d’autres membres éminents de la communauté française de la ville.
Réfugié à Saïgon, il rédige un ouvrage, en 1942, « Sterling et dissidence », l’aventure des Nouvelles-Hébrides, juillet-août 1940, dans lequel il donne sa vision du ralliement à de Gaulle, en critiquant l’action de Sautot qu’il qualifie de « traitre » à plusieurs reprises, le présentant comme un homme sans jugement, manipulé par les Britanniques pour des raisons économiques.