De Lapérouse à Dumont d'Urville

Le Pacifique de la deuxième moitié du XVIIIe siècle restait alors encore largement inconnu. Le plus grand océan du globe, comptant plus de 8 000 îles, îlots et atolls, attendait encore ses découvreurs. Timidement, depuis Magellan, les marins européens s'étaient lancés sur ses eaux dangereuses. Il fallut attendre le capitaine Cook et ses trois voyages ainsi que l'expédition de Bougainville pour que commence réellement l'exploration de cette vaste partie du monde. En un demi-siècle, Lapérouse et ses malheureux compagnons, d'Entrecasteaux, lancé à la recherche de la « Boussole » et de l' « Astrolabe » de son prédécesseur, Baudin, Freycinet, Duperrey, Dumont d'Urville et d'autres encore firent émerger des brumes du Pacifique les contours de l'Australie, les îles de la Micronésie, les côtes de la Nouvelle-Guinée et celles de la Polynésie, les glaces du pôle Sud et les rives de l'Alaska... C'est à leur courage, aux longues années qu'ils passèrent à bord de leurs bateaux à parcourir des milliers de kilomètres, relevant les tracés côtiers, collectant plantes, insectes et animaux, communiquant avec les habitants de ces contrées encore sauvages que nous devons de si bien connaître aujourd'hui le Grand Océan. Embarquons à bord de la « Recherche » et de l' « Espérance », du « Géographe » et du « Naturaliste », de l' « Uranie », de la « Coquille » et de l' « Astrolabe » pour découvrir, en cette fin de XVIIIe siècle, les mystères du Pacifique.