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En juillet 2014, le colloque « Le droit de la santé en Nouvelle-Calédonie : de la médecine traditionnelle à la bioéthique » à rassembler à l’Université de la Nouvelle-Calédonie une quarantaine de participants devant un large public. Cet ouvrage est issu de ce colloque et correspond à ses actes.
L’étude du droit à la santé s’inscrit dans plusieurs dimensions. Elle s’envisage d’abord sous l’angle de la construction de la norme qui permet d’assurer une meilleure réalisation de sa protection. Cependant, si la Nouvelle-Calédonie est compétente en matière d’hygiène, de santé publique, de couverture sociale et d’aide sociale depuis 1957, ces compétences (renforcées en 1988, 1998, et 1999) sont à revoir depuis le transfert de la compétence du droit civil qui impacte le droit de la santé. Ensuite, et peut-être surtout, ce droit s’inscrit fondamentalement dans le rapport au corps qui est en lien direct avec le respect de la culture du malade. Dans un pays multiculturel comme la Nouvelle-Calédonie, la préhension du corps par le droit et ses conséquences sur l’encadrement normatif des thérapeutiques présente d’autant plus intérêt. Entre la médecine traditionnelle et l’application des lois de bioéthique, ce pays doit réaliser un grand écart culturel et juridique dans lequel il construit là aussi son équilibre.
L’éclairage anthropologique est ici une aide précieuse pour amener le juriste à réfléchir à l’évolution de ce droit. Préservation des savoirs traditionnels et intégration des technologies les plus modernes doivent être concilier dans le respect des savoirs et des valeurs de chacun pour une construction harmonieuse du droit.
C’est sur ces diverses problématiques que revient donc cet ouvrage qui a également pour ambition d’associer le droit international et comparé au droit calédonien afin d’ancrer les diverses réflexions également dans le Pacifique. Il donne donc la parole aux juristes locaux et nationaux comme aux enseignants-chercheurs de l’Océanie