Publié le :
14/12/2021 10:36:29
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James Cook, premier Européen à avoir découvert la Nouvelle-Calédonie cartographie la côte est de la Grande Terre en 1774. Quelques années plus tard, D’Entrecastaux et Dumont d’Urville, tous deux partis à la recherche de La Pérouse, lèvent la cote ouest et les îles Loyauté.
Ce sera la base d’un travail de longue haleine entrepris en mer par les hydrographes, peu avant la prise de possession de l’archipel par la France en 1853 puis, sur terre par les différentes missions cartographiques qui se sont succédé pour répondre aux besoins stratégiques de la colonie naissante.
L’exemple le plus probant est sans doute celui d’un plan en relief monumental de la Grande Terre réalisé suite à l’insurrection kanak de 1878. Présenté à l’Exposition universelle de Paris en 1900, celui-ci aura pour but de promouvoir la politique de colonisation libre du gouverneur Feillet.
Dans cet ouvrage, Alain Le Breüs, secrétaire du musée maritime de Nouvelle-Calédonie, et Pascal Rota, tous deux anciens géomètres, déroulent pas à pas l’histoire cartographique de la Nouvelle-Calédonie précédant l’ère de la numérisation. Deux siècles pendant lesquels les cartes marines et terrestres calédoniennes ont été élaborées selon les besoins militaires, politiques et économiques de l’archipel.
Alain Le Breüs est le secrétaire de l’association du musée maritime de Nouvelle-Calédonie depuis son départ à la retraite en 1998. Ingénieur géomètre, il a mis en place le réseau géodésique de détail sur l’ensemble de la Nouvelle-Calédonie, bien avant l’arrivée du GPS. La passion des cartes marines et terrestres ne l’a jamais quitté. Il aurait aimé être hydrographe… mais ne renie pas sa profession de géomètre qui lui a fait découvrir les plus hauts sommets de la Grande Terre et des îles. Il est l’auteur de deux ouvrages sur l’histoire maritime de la Nouvelle-Calédonie : « Le destin tragique de la Monique » et « Les vieux voisins de l’anse Uaré ».
Pascal Rota est ingénieur géomètre. Il connaît bien la brousse calédonienne pour y avoir travaillé plusieurs années. Revenu au chef-lieu en 1985, il assure la collecte des toponymes lors de tournées dans les communes de l’intérieur, puis effectue la révision de la 1ère édition des cartes IGN au 1 : 50 000ème. Nommé responsable de la cartographie en 1991, il initie la cartographie numérique jusqu’à son départ à la retraite en 2009. Sa connaissance du portefeuille cartographique calédonien attire l’attention des historiens et universitaires qui le sollicitent régulièrement pour des recherches de tous ordres.