Publié le :
06/04/2022 17:52:50
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Cet ouvrage de l’écrivain calédonien Nicolas Kurtovitch a été écrit lors d’une résidence au sémaphore du Creac’h à Ouessant. Le haïbun est une composition littéraire mêlant prose et haïku.
Quelques commentaires de lecteurs :
Je viens de terminer « Haïbun de Ouessant ». Merci tout d’abord de m’avoir fait découvrir cette forme littéraire que je ne connaissais pas. Ensuite j’ai été frappé par le caractère minéral océanique et végétal de ton livre. Une ode à la nature et à l’océan qui est presque tactile. Une belle réussite ! Bernard
Après avoir fait une première lecture lente, délicieuse et littéraire de ton texte pour le goûter à même ton écriture seule et poétique, me nourrissant de ses atmosphères, ses méditations, ses descriptions de sa nature liquide, terrienne, végétale, géologique, et humaines, ainsi que de ses ressentis de l'universel... j'en recommence une seconde après avoir consulté ses cartes, repéré les noms bretons des lieux, les emplacements des phares, les chemins de randonnées, et les paysages d'Ouessant sur Internet...plus ajustée, celle-là, aux détails de ton très beau texte. Je crois que comme cela, je ne serai vraiment pas passée à côté de ce qu'il a dans le ventre. Dominique
Nicolas nous emporte avec lui dans ce voyage à Ouessant et nous fait ressentir les vents, les embruns, on marche avec lui à travers la bruyère et les « monstres de pierre ». Mais ce voyage merveilleux nous entraîne vers d’autres chemins, vers un rêve où tout se mêle et ne fait qu’un « à la Tête du monde (pour) célébrer l’Humain en son insatiable besoin de nature et de vérité ». C’est juste beau ! Cathie
Extraits :
« Les pierres sont peut-être les âmes ou les esprits rassemblés des noyés. Mais les pierres sont aussi autre chose, pierres à feu, pierres à cuire, pierres tombales, pierres de frondes, pierres/plomb pour filet de pêche, pierres génitrices, pierres ancêtres, pierres magiques du néolithique, cachées sous la poussière, au coin le plus improbable de la maison, oubliée parfois lors de la vente de celle-ci. Elles me parlent ces pierres, non pas comme le feraient les pierres kanak, celles des cultures, une pour chaque plante, celles pour la chasse ou pour la guerre, celles pour la pluie, le vent, le tonnerre, le bonheur aussi. Non, ce serait plutôt comme celles embrassées par le shaman. »
« Tu as entendu le chant des branches // celui des enfants y répond // puis ils s’en vont invisibles // nous retrouverons cette enfance // chiens aux aboiements sauvages // requins à l’affût l’eau de l’embouchure // le torrent conduit l’anguille au creux de la main // tes mots d’amour glissent de rocher en rocher // rien ne dira davantage nos élans »