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Ce livre présente une approche de la crise requin sous l'angle d'une histoire vécue. Il y a forcément un parti pris : celui du maintien de l'accès à l'océan avec un risque acceptable, passant par un retour à une pression anthropique localisée. Celle-ci demeurant aussi incontournable que taboue, à l'heure où la protection des océans - et de son emblème le requin - est devenue une des grandes causes éthiques planétaires. Ce récit n'a pas la prétention de détenir la vérité absolue, ni de retracer l'ensemble des démarches et actions engagées par la multitude d'acteurs ayant oeuvré pendant plus de quatre ans dans le cadre de cette thématique. Il s'agit d'apporter un éclairage factuel à tous ceux qui manqueraient d'éléments pour se positionner. Loin de se réduire à une problématique localisée, il s'agit d'une véritable « crise de société », dans laquelle on retrouve une sorte de « choc des icônes » : - entre d'une part le requin, décrit comme essentiel au point d'en devenir sympathique, et dont l'idée de massacre symbolise la cupidité et les excès de l'humanité, dépassant la simple satisfaction des besoins. - et d'autre part le surfeur, perçu comme arrogant, égoïste et marginal, symbole du temps libre généré par le progrès et la société de consommation, summum du plaisir...superflu. Un requin qui mange un surfeur prend ainsi des allures de parabole moderne, où la Nature retrouvée réussit enfin à punir l'homme destructeur. C'est cet enjeu qui conduit à cristalliser les débats avec autant de passions dans nos sociétés occidentales : tuer pour un plaisir », constituant un comble inacceptable dans un contexte contemporain antihumaniste grandissant, qui ne semble plus tolérer désormais que la « chasse à l'Homme ».