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Le tiki marquisien bien que mondialement (re)connu garde une part de mystère. Depuis la fin des pratiques religieuses ancestrales, les connaissances sur les tiki se sont perdues. De son côté, la polysémie du mot « tiki » complique leur compréhension. En effet, il désigne à la fois la statue anthropomorphe, le motif dérivé généralement de la figure humaine, un personnage majeur de la mythologie polynésienne – personnification du sexe masculin et de la force procréatrice – et, dans un contexte ésotérique, le phallus.
Alors, qu’est-ce que « tiki » ?
C’est autour de cette question que le musée a réuni des anthropologues, des ethnologues, des archéologues, des linguistes et des acteurs locaux de la culture marquisienne pour démêler les liens complexes qui unissent ces différentes acceptions.
La tradition orale, tel un fil d’Ariane, accompagne le lecteur tout au long de l’ouvrage. Elle lui permet notamment de remonter aux origines de l’Homme polynésien et d’une préoccupation humaine fondamentale : la reproduction, une des clés de compréhension du tiki. Naissance des îles, organisation sociale, mort, généalogies sacrées, rites secrets réservés aux seuls initiés – prêtres ou chefs fameux –, entraînent le lecteur dans un univers étonnant et poétique mais également obscur, et parfois redoutable. Les photographies des tiki conservés au musée ou encore in situ, les reproductions des tous premiers dessins réalisés sur place, ou encore les récits légendaires dans leur version de collecte viennent illustrer le propos et participent à cette immersion marquisienne.
Les axes de réflexions.
Les premiers chapitres se penchent sur Tiki le personnage mythologique, puis sur tiki le motif, et enfin sur tiki la statue. Ils s’appuient sur la tradition orale, les témoignages des premiers navigateurs ayant visités l’archipel, et les résultats de récentes recherches.