Le bagne à « La Nouvelle » (1864-1931)

Au moment où le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie a commencé le long chemin coutumier pouvant permettre d’ajouter le bâti pénal calédonien à la liste des plus de 1000 lieux reconnus comme patrimoine mondial par l’UNESCO, il était important de présenter une source iconographique encore méconnue : les cartes postales présentant l’ensemble du fait pénitentiaire sur le Caillou.

Nous avons rassemblé quasiment toutes ces cartes postales anciennes (CPA), soit 170 cartes éditées tant par des grands éditeurs comme les Établissements Ballande ou la Maison Barrau que des éditeurs plus confidentiels, certains n’étant connus que par leurs initiales : J.C. ou encore W.H.L.

Ces cartes « documentaires » présentent essentiellement la fin progressive du système pénitentiaire car le dernier convoi à arriver à La Nouvelle intervient en 1897 alors que les CPA apparaissent en 1900.

Notre plan permet le déroulé du fait pénal calédonien à travers un chemin évocateur : les bagnards, le camp central de l’île Nou, les autres camps de la pénitentiaire, les déportés, les libérés, l’A.P., la police indigène et finalement les bâtiments de Métropole pour La Nouvelle. Ces CPA nous informent souvent plus sur les préjugés et l’inconscient colonial que sur les réalités de la vie quotidienne des transportés et relégués calédoniens, matrice de la communauté des « colons malgré eux ».