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C’est en 1969 que le couple Beier en provenance d’Afrique débarque à Port Moresby, capitale de la Papouasie-Nouvelle-Guinée au coeur du Pacifique sud, avec pour mission universitaire de créer les conditions de l’émergence de l’art contemporain. Quelques précurseurs vont rapidement s’imposer dans l’embryon de centre d’art des Beier, et parmi eux Marie Taita Aihi qui fonde un atelier de textile aux motifs saisissants, Jakupa Ako, dont les peintures surprenantes sont inondées de soleil, et Timothy Akis qui dessine à merveille des figures oniriques qu’il qualifie de réalistes. Quand ce dernier, garçon de courses au service d’un anthropologue, exposa pour la première fois, Mathias Kauage, agent de nettoyage, fit partie des invités, les Beier ayant pris soin d’inviter des gens de la rue afin de ne pas troubler les artistes peu habitués aux mondanités. Kauage fut subjugué par l’exposition et il ne cessera dès lors de proposer son propre parcours de dessinateur, graveur et peintre avec succès. Il sera encadré par le couple Beier. Kauage décéda en 2004. Le clan Kauage, qui l’avait secondé dès le début de l’épopée, composé de nos jours d’une dizaine de peintres actifs, perpétue son oeuvre pour le plus grand plaisir de tous. «Le Trottoir magique du clan Kauage » sous-titré «L’art des peintres de rue de Port Moresby en Papouasie-Nouvelle-Guinée » retrace les étapes de l’avènement de Kauage et suit son aura artistique au travers des oeuvres du clan composé d’individualités fortes. Il s’agit à présent d’une école bien implantée, très active, solidaire, à l’affût de l’actualité, s’inscrivant dans un cadre de développement durable.