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Revenant sur le parcours personnel du fondateur du mouvement intellectuel et indépendantiste kanak, les « Foulards Rouges », ces entretiens avec Nidoïsh Naisseline apportent un éclairage original sur l'histoire comme sur l'évolution de la Nouvelle-Calédonie contemporaine. Ils sont encore une invitation à réfléchir aux enjeux politiques, sociaux, environnementaux des pays anciennement colonisés et dont les populations tentent de faire survivre leur culture et leurs traditions dans un monde globalisé.Nidoïsh Naisseline est né en 1945 à la tribu de Nece à Maré. Il est le fils d'Henri Naisseline, grand chef du district de Guahma et homme politique kanak qui rejoignit les rangs gaullistes dans les années 1940. S'il succède à son père en 1973 à la tête de la chefferie, il se démarque très tôt de son engagement politique. Sensible à l'idéologie d'extrême gauche, il s'inscrit dans la mouvance indépendantiste et fonde les « Foulards Rouges » en 1969.Élu à l'Assemblée territoriale dès 1977, il poursuit ensuite sa carrière politique, créant en 1981 le parti de Libération kanak socialiste (LKS), dissidence modérée du Parti de libération kanak (PALIKA). En 1988, il fait partie des signataires des accords de Matignon-Oudinot puis est élu à l'Assemblée de la Province des îles et au Congrès de la Nouvelle-Calédonie.En 2007, il transmet la responsabilité coutumière de la grande chefferie de Guahma à son fils puis, en 2014, après plus de trente années d'implication au sein des institutions calédoniennes, Nidoïsh Naisseline se retire de la vie politique. Il s'éteint à Nouméa le 3 juin 2015 des suites d'une longue maladie.