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Volume 1 : Les chaînes.
Ce volume traite du « Malheur », terme par lequel les condamnés nommaient leur condition de forçats. Un « malheur » qui commence en général à Toulon puis Saint-Martin-de-Ré et se poursuit sur les convois puis à l’île Nou où ils deviennent, pour la société de Nouméa, les « gens d’en face ». Autant de phases de répression présentées en plusieurs chapitres qui abordent également l’action et la vie du personnel de l’Administration pénitentiaire qu’il soit militaire, civil, médical religieux ou encore kanak. À l’ombre du « malheur », d’autres aspects du bagne sont explorés, l’île des Pins, les minorités étrangères, arabes, asiatiques, kanak ou encore des facettes moins sombres comme la fanfare ou les artistes du bagne. Enfin, vient le terrible chapitre des punitions, des chaînes, des bastonnades, des instruments de torture, du quartier cellulaire de l’île Nou, du camp Brun, le camp de l’horreur et des exécutions à la guillotine.
Volume 2 : La terre.
Ce second volume aborde le thème du travail forcé qui se décline en de multiples activités : corvées sur et en dehors de l’île Nou, travail dans les carrières ou au four à chaux, affectation dans les fermes pénitentiaires ou sur les établissements agricoles ou forestiers de l’AP, Bacouya, Prony, engagements chez les colons ou au profit des sociétés minières par les « contrats de chair humaine ». Le bagne devient bâtisseur, entrepreneur de travaux publics et l’abondance de sa main-d’œuvre en fait le principal consommateur de la colonie.
Suivent les chapitres consacrés à la réhabilitation avec la présentation des centres de concessionnaires, Bourail, La Foa-Fonwhari, le Diahot et Pouembout-Koniambo. La formation ou la reconstitution de familles étant au cœur de la colonisation pénale, les femmes au bagne, le devenir des enfants, les internats de l’AP sont tout autant de sujets qui, avec la libération et la condition des libérés, précèdent la longue agonie du bagne calédonien.