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Selon Louis-José Barbançon, c’est du mythe que naît le peuple kanak et c’est à partir de cet avènement que découle l’histoire.
Il montre que les mythes se succèdent. Éloi Machoro, Yeiwéné Yeiwéné ainsi que Jean-Marie Tjibaou ont été mythifiés après leur mort, érigés en figures de martyrs pour avoir laissé leur vie dans le combat politique « pour la cause kanak ».
Il construit une sorte de chronologie symbolique dans laquelle les figures kanak mythiques des années 1980 entre autres (Éloi Machoro, Jean-Marie Tjibaou ou Yeiwéné Yeiwéné surnommé « Yéyé », les personnalités charismatiques du mouvement indépendantiste assassinées) succèdent au Lézard. Les bagnards, ses ancêtres, ne viennent alors qu’en troisième position. Il bouleverse ainsi la chronologie historique qui placerait ces derniers avant les leaders indépendantistes, mais l’organisation choisie par Louis-José Barbançon veut rétablir la légitimité kanak et cette façon infirme la tendance qui, jusque-là, dominait à ne voir l’histoire de l’archipel qu’à partir de l’arrivée des premiers explorateurs.
Extrait de l’analyse de Virginie Soula dans « Histoire littéraire de la Nouvelle-Calédonie ».