La grande balade

« Poème romancé », « roman en forme de poème », « roman de l'étrange » dont toute la substance semble être faite de sensations visuelles, olfactives, tactiles, d'associations de mots et de sonorités, de répétitions incantatoires, groupées avec recherche, comparables à des reflets dans l'eau, des bourdonnements d'insectes, des airs sans suite, tantôt chantés, tantôt fredonnés, à travers lesquels se trame une Aventure de l'Esprit en trois parties : le beau voyage d'une jeune personne en route pour « les Îles », la découverte des nouveautés du Tropique, ses mollesses, ses accablements, qui se double d'une évasion totale de l'Esprit hors du monde occidental et mécanique, fabriqué et faux. Une nouvelle optique des profondes valeurs humaines s'impose à la faveur de ce long exode vers des paysages lourds de nature resplendissante. Recherche intérieure aussi passionnante que le décor grandiose, serein et pur.
Cette Aventure spirituelle est jalonnée d'anecdotes aventureuses qui sont comme le langage balbutiant et incohérent de ceux qui sont involontairement livrés au monde de l'Étrange. La grande Aventure intérieure se manifestant ainsi par les aventures multiples et souvent désespérées de ceux qui la subissent sans l'avoir recherchée, et peut-être sans la comprendre, car cette philosophie forte de la Nature ne connaît pas de demi-mesure.