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Possession française depuis 1853, terre de bagne, eldorado du nickel pendant le boom, rassemblant un peuple autochtone, les Kanak, des descendants de Français venus d'Europe et des immigrants, la Nouvelle-Calédonie demeure peu connue en métropole.
Elle a pourtant été à la une de l'actualité à plusieurs reprises, à la suite des manifestations indépendantistes qui s'y sont développées à partir de 1984 et ont culminé avec les violences d'Ouvéa, puis de l'apaisement des accords de Matignon de 1988, ratifiés par un référendum national, enfin, en 1998, de l'accord de Nouméa, qui a nécessité une révision de la constitution pour mettre en place en Nouvelle-Calédonie un système institutionnel évolutif.
Alain christnacht, qui a exercé en Nouvelle-Calédonie et à Paris des responsabilités aux différentes étapes de ces évolutions, propose des clés pour aborder ce territoire si particulier. Il décrit les étapes de la colonisation, explique les caractéristiques essentielles de la riche culture kanak, montre l'originalité des mécanismes mis en place par les accords de 1988 et 1998. Il s'attache également à analyser les différents secteurs de l'économie de l'île, notamment celui du nickel, à exposer les grandes lignes des politiques éducatives et sociales mises en oeuvre tant par l'Etat que par les autorités locales et à replacer la NCdans son environnement géographique, celui du pacifique insulaire, dont il présente l'organisation régionale.
Unique désormais par ses institutions, qui en font un quasi-état fédéré dans notre république unitaire, la NC illustre aussi les difficultés et les succès d'une politique de rééquilibrage, entre des communautés ethnoculturelles, dans une république qui ne connaît pas, en principe, de telles distinctions.