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Un responsable kanak a écrit que le préambule « a ébloui les partenaires de l’accord de Nouméa en ce sens que c’est un acte de rédemption collective ». Toutes les personnes qui ont pris le temps de lire et d’analyser ce constat des errements du passé ont pu constater que c’est un texte fondateur qui a le pouvoir de créer les conditions nécessaires à une reformulation du lien sociétal en Nouvelle-Calédonie, pour peu qu’on l’assimile et qu’on le fasse vivre !
Ce préambule pourrait même servir de modèle à une déclaration solennelle de reconnaissance des torts de toute histoire coloniale. En effet, il détaille une chronologie douloureuse et précise : « Le moment est venu de reconnaître les ombres de la période coloniale, même si elle ne fut pas dépourvue de lumière ».
Ce geste fort de l’État reste malheureusement méconnu, tant en métropole que dans l’archipel néo-calédonien. Digne, courageux et politiquement incorrect, il n’a jamais été réellement porté par les trois partenaires qui l’ont co-signé : l’État, les élus non-indépendantistes et les responsables indépendantistes. Coqs et cagous sont devenus des autruches au « pays du non-dit ». Gageons que si ce geste fort, impulsé par l’État, avait été vraiment au centre des discours politiques et réellement enseigné dans les écoles de la Nouvelle-Calédonie, il serait, depuis au moins une décennie, le pilier central du nouveau contrat social nécessaire pour bâtir une communauté de destin ou un destin commun.
Ouvrage collectif coordonné par Frédéric Angleviel et rédigé par Frédéric Angleviel, Robert Bertram, Pierre Bretegnier, Alain Christnacht, Maude Elfort, Florence Faberon, Jean-Yves Faberon, Paul Fizin, François Garde, Thierry Lataste, Edouard Léoni, Raphaël Mapou, Lionel Paagalua, Luther Voudjo et Léon Wamytan.