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Je crois que "Ko I Névâ" a servi a beaucoup de choses. A faire le point après 1986 d'abord: on voit sortir des formes nouvelles et de la répétition des lignes traditionnelles, on voit émerger des pièces créatives. Une certaine confiance s'installe au niveau des artistes. "Ko I Nevâ" est la deuxième grande exposition, qui permet de se retrouver et de sortir de l'isolement: rien que le fait de regarder les pièces des autres permet d'élargir ses connaissances. C'est évident que ce genre d'initiative amène une progression certaine : on ne se sent plus enfermés dans la tradition mais on peut explorer en dehors. Il y a aussi la confrontation: on a envie de créer mais c'est surtout le contact du public, de l'interlocuteur, qui nous apporte un regard extérieur. Les artistes kanak sont en train de découvrir l'importance du public qui parfois leur révèle leur propre valeur. En Art, il faut tenir compte de l'autre.